Lualaba : voici le contenu de la lettre ouverte de la société civile envoyée au premier ministre, ministre de l’intérieur

Par Noé KALEMEKO

(Goma le 19 Janvier 2023). Après la démission du Gouverneur de Lualaba le 10 janvier dernier, la société civile déplore la mauvaise gestion de cette province par le Gouvernement jugé ‘’ démissionnaire’’.

Dans une lettre ouverte adressée au premier ministre et ministre de l’intérieur, la société civile plaide pour l’encadrement des actions du Gouvernement de Lualaba sous la direction de la Vice-Gouverneur.

À cette occasion, cette structure citoyenne demande aussi l’application de l’article 160 de la loi électorale à la suite de la démission du Gouverneur Richard Muyej MANGEZE MANS.

Chadrack MUKAD, coordonnateur du cadre de concertation de la société civile et Maître Donnatien Kmbola de l’IBGDH, l’un des signataires de cette lettre ouverte pense que la Vice-Gouverneur Fifi Masuka ne devrait pas affirmer que ‘’rien n’avait changé malgré la démission de son titulaire et que les choses demeuraient comme auparavant’’ lors de sa récente rencontre avec la Jeunesse de la province du Lualaba.

Ces deux responsables justifient leurs propos par le fait que des détournements des biens et de l’argent du trésor public mais également des corruptions louent domicile dans la gestion posée par le Gouvernement de Lualaba.

‘’Il est nécéssaire et impérieux d’encadrer la gestion de la Province en précisant les limites d’un Gouvernement réputé démissionnaire et en interdisant tout acte qui va au-delà de la stricte nécessité de la continuité des services publics comme vous (ministre de l’intérieur) l’avez dernièrement rappelé pour d’autres provinces et pour les cadres territoriaux’’ peut-on lire dans cette lettre ouverte.

Par ailleurs, la société civile du Lualaba estime que le Gouvernement central devrait s’impliquer pour appliquer la loi numéro 17/013 du 24 décembre 2017 modifiant et complétant la loi numéro 06/006 portant organisation des élections présidentielles, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales.

Cette loi électorale dispose en son article 160 qu’en cas de décès, de démission, d’empêchement définitif, de mise en accusation ou de révocation u Gouverneur de province, le Gouvernement provincial est réputé « démissionnaire ».

La Rédaction