Gbadolite : de la ville moderne à la ville écologique malgré elle ?

Par Don Momat

Le mercredi 07 septembre, cela fait 25 ans jour pour jour que Joseph-Désiré Mobutu, a rendu l’âme, loin de son pays et surtout loin de sa Gbado.
Gbado, un coin de la RDC tant chéri par cet ex Président, qui tenait de son vivant à en faire, la ville la plus moderne. Qu’est devenue la ville près de 52 ans après sa construction?

De la brousse à une ville moderne en un clic

Sorti de nul part en pleine forêt équatoriale vers les années 1970, Gbado passait autrefois pour la deuxième capitale de la République Démocratique du Congo , à plus de 1 000 Km de la vraie capitale, Kinshasa, dans l’extrême nord de la province du Nord-Ubangi.

Dès sa création, la première ville post-coloniale qui se veut moderne bénéficie de toutes les infrastructures notamment 25 km de routes asphaltées, de nombreux bâtiments parmi lesquels le fameux palais présidentiel dénommé: “Le Versailles de la jungle”, un hôtel 5 étoiles; Nzekele, un barrage hydroélectrique; le Mobayi-mbongo, un aéroport long de 3200 m de pistes qui a vu atterrir de personnalités assez atypiques comme le pape Jean-Paul II ou encore la célèbre concorde française.

L’urbanisation accélérée est impressionnante se voit renforcée par l’implantation de plusieurs usines comme coca cola et des fermes industrielles. Celle qui était autrefois la brousse devient une ville impressionnante qui repousse les limites de la forêt et renforce la présence de l’homme.

De la ville moderne à une ville abandonnée

Aujourd’hui, tout a changé. Les bâtiments ont perdu de leur éclat d’antan, les usines et les fermes sont quasi inexistantes. L’aéroport voit atterrir à peine un avion par mois. A la quête d’une vie décente, la population a fini soit par retourner au champs soit par abandonner progressivement la ville pour aller se réfugier sous d’autres cieux. La nature quant à elle semble avoir repris ses droits.

Seul héritage encore en bon état, le réseau routier. Peu de véhicules y roulent cependant. Cela explique peut-être en partie leur longévité.
Le vélo appelé toleka assure désormais toutes les courses. Avec tout ceci, une certaine opinion est amenée à croire que la pollution de ce coin de la RDC a été retardée. Pensez-vous la même chose ?

La Rédaction